SEO & Référencement Freelance, indépendant, quels sont vos droits au chômage ?
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Freelance et chômage, voilà un vaste sujet ! Les travailleurs indépendants s’interrogent souvent sur le maintien de leurs droits au chômage lorsqu’ils souhaitent créer leur entreprise.
Et une fois freelance, que se passe-t-il en cas de baisse d’activité, voire de liquidation de l’entreprise ? A-t-on droit à une indemnisation ?
Cet article répond à toutes vos questions sur le statut d’indépendant et le chômage !
Devenez indépendant pendant votre période de chômage
Se retrouver sans emploi est parfois l’occasion de créer sa propre entreprise ! Lorsque l’on perd son emploi et que l’on a une compétence bien précise à vendre, devenir indépendant apparaît comme une solution idéale.
D’autant plus qu’il est possible de cumuler vos indemnités avec la création de votre entreprise. Cela enlève le poids financier que peut représenter le lancement d’une activité…
Au moins, vous n’aurez pas à vous stresser si vous ne générez pas de revenus tout de suite. Au contraire, vous avez le temps de réfléchir à la viabilité de votre projet, de développer vos offres, d’affiner votre stratégie de communication et de commencer à prospecter.
Voyons ensemble les critères pour devenir indépendant en étant au chômage…
Les statuts qui autorisent le cumul du chômage et de l’entrepreneuriat
L’assurance chômage encourage la reprise d’une activité suite à la perte de son emploi. Même si celui-ci n’est pas salarié ! Ainsi, quel que soit le statut juridique choisi (micro-entreprise, entreprise individuelle, SASU, etc.), vous pouvez cumuler chômage et freelance.
L’objectif est de garantir un revenu mensuel équivalent à votre salaire précédent, même si vous démarrez votre propre entreprise.
Le montant des allocations chômage
Pas de surprise, que vous démarriez une activité ou non, le montant de vos indemnités reste le même ! Et si vous générez des revenus alors que vos droits au chômage courent encore, ils sont indexés sur votre rémunération.
Cette indexation consiste à soustraire 70% des revenus de votre activité indépendante de vos allocations de chômage.
Par exemple, imaginons que vous perceviez actuellement 1 200 € d’allocations chômage. Votre activité, après quelques semaines, vous permet de gagner 600€ de revenus par mois. Pôle Emploi effectuera ce calcul :
1 200 – (70 % x 600) = 780 €
Vous percevrez alors 780 € d’allocations chômage, en plus de vos 600 € de revenu d’indépendant.
Anticipation des allocations chômage (ARCE)
Saviez-vous qu’il est possible de toucher 45% de vos allocations chômage lors de la création de votre entreprise ?
En effet, certaines activités nécessitent un investissement important en termes de matériel ou de logiciel. Plutôt que de contracter un prêt bancaire (avec intérêts, etc.) ou de puiser dans votre épargne (toujours utile pour maintenir un filet de sécurité), vous pouvez demander le versement de 45 % d’allocations chômage.
L’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) est versée en 2 tranches :
- Le premier versement est effectué dès que vous remplissez les conditions d’octroi de l’aide.
- La seconde est payée 6 mois plus tard, à condition que vous travailliez toujours.
Bon à savoir : l’ARCE est attribuée à l’ouverture des droits et n’est pas cumulable avec les allocations chômage. Assurez-vous de bien réfléchir avant de postuler et faites votre choix en fonction de la nature de votre entreprise et de vos capacités financières.
Quels sont les droits au chômage des indépendants ?
Autre question essentielle : quid des droits au chômage quand on est déjà indépendant ? Depuis peu, il existe une allocation appelée « Allocation pour Travailleurs Indépendants (ATI) » qui permet aux indépendants de percevoir une indemnité en cas de cessation d’activité.
Les conditions d’obtention de l’ATI
Un travailleur indépendant peut prétendre à l’ATI, quelle que soit la forme juridique de son entreprise, à condition qu’il remplisse ces critères :
- Être indépendant depuis au moins 2 ans dans la même entreprise.
- La cessation d’activité doit suivre une liquidation ou un redressement judiciaire.
- Être inscrit à Pôle Emploi et rechercher activement un nouvel emploi.
- Avoir généré au moins 10 000 € de revenus par an au cours des 2 dernières années d’activité (dans le cas d’une micro-entreprise, les 10 000 € doivent correspondre au chiffre d’affaires après abattement).
- Avoir des ressources personnelles inférieures au montant du RSA.
Attention, un associé, un gérant unique ou un gérant salarié ne peut prétendre à l’ATI. Si vous êtes salarié de votre entreprise, l’allocation chômage « classique » s’applique.
Le montant de l’ATI
Le montant de l’ATI varie en fonction des revenus générés lors de votre activité indépendante. Le calcul est effectué sur la base des deux dernières années civiles, avant la résiliation.
Dans tous les cas, l’indemnité ne peut être inférieure à 600€/mois (soit 19,73€/jour) ni supérieure à 800€/mois (26,30€/jour).
Vous pouvez utiliser le simulateur proposé par Pôle Emploi pour connaître le montant de votre ATI.
La durée de paiement de l’ATI
Le versement de cette indemnité de chômage pour les indépendants commence le jour de votre inscription à Pôle emploi. Elle est versée dès le premier mois, sans différé ni délai de carence, pour une durée maximale de 6 mois.
Portage salarial et chômage, un duo gagnant
Vous voulez sécuriser votre avenir ? Le portage salarial est une solution à étudier pour profiter de nombreux avantages sociaux, dont les droits au chômage, tout en profitant de votre liberté d’entreprendre.
Le concept de portage salarial
Nous avons déjà consacré plusieurs articles au portage salarial, son fonctionnement et ses avantages pour le freelance.
En résumé : lorsque vous souscrivez à un contrat de portage salarial, vous devenez salarié. Vous gardez votre liberté en tant qu’indépendant, car vous définissez vos offres, vous prospectez, vous négociez des contrats et vous travaillez à votre façon.
Cependant, lors de la signature du contrat de service, c’est la société de portage salarial qui intervient. Elle prélève des frais de gestion, mais aussi toutes les cotisations sociales (dont les cotisations chômage) avant de vous verser un salaire.
Vous êtes donc toujours indépendant, mais vous bénéficiez des mêmes allocations chômage que les salariés.
A lire aussi : Comment fonctionne le portage salarial ?
Quelles sont les conditions d’ouverture du droit aux allocations chômage pour le salarié porté ?
La société de portage salarial remplit toutes les obligations d’un employeur. Elle reverse donc les cotisations sociales, y compris celles relatives au chômage, à l’URSSAF. Cela permet au salarié porté de cotiser et de bénéficier de cette assurance en cas de baisse ou de cessation d’activité.
Cependant, pour bénéficier des allocations de chômage, le freelance doit avoir travaillé :
- Au moins 88 jours (4 mois cumulés).
- Soit 610 heures durant les 28 mois précédant la fin de sa dernière prestation ou la rupture de contrat. Pour les travailleurs indépendants de plus de 53 ans, la durée passe à 36 mois.
Par ailleurs, l’activité du salarié porté doit obligatoirement correspondre aux critères fixés par l’ordonnance n°2015-380 du 2 avril 2015 relative au portage salarial :
- Les missions du freelance accompagné concernent les services aux entreprises.
- La société de portage est à jour des déductions fiscales et des cotisations sociales du travailleur indépendant.
- Si le freelance est en CDD, celui-ci ne doit pas excéder 18 mois (renouvellement inclus).
Pour faire valoir ses droits au chômage, le travailleur indépendant doit s’inscrire à Pôle Emploi et fournir une attestation de la société de portage salarial. Ce document servira de justificatif des heures ou jours travaillés avant sa dernière mission.
A lire aussi : Portage salarial VS Freelance : lequel choisir ?
Le calcul des allocations chômage pour un indépendant en portage salarial
Pôle Emploi utilise les revenus bruts des 12 derniers mois pour déterminer la rémunération de référence du salarié porté. Cette rémunération est ensuite divisée par le nombre de jours travaillés, afin de déterminer le Salaire Journalier de Référence (SJR).
Les éléments entrant dans le calcul de la rémunération sont :
- Salaire fixe mensuel brut.
- La part variable du salaire (commissions), si elle existe.
- Toutes heures supplémentaires (260 heures par an maximum).
- Bonus.
Quant au calcul lui-même, Pôle Emploi utilise deux formules et privilégie celle qui donne le résultat le plus avantageux :
- 57% de RDS
- 40,4% du SJR + un forfait de 12,12€
Bon à savoir : quel que soit le résultat, l’indemnité journalière sera d’au moins 29,38 €. A l’inverse, il ne peut excéder 75% du SJR.
Depuis le 1euh Depuis janvier 2021, il existe un système dégressif concernant les indemnités de chômage pour les indépendants :
- Si l’indemnité journalière versée est comprise entre 84,33 € et 120,47 €, elle est automatiquement plafonnée à 84,33 € à partir du 7ème mois.
- Si l’indemnité journalière est supérieure à 120,47 €, une réduction de 30 % s’applique à partir du 7ème mois.
Notre conseil
Indépendant et chômage sont compatibles. Les allocations évoluent en fonction du statut choisi, de votre situation et de vos revenus antérieurs.
Si vous avez créé une micro-entreprise, AE, EURL… ou toute autre forme juridique où vous êtes travailleur indépendant, vous pouvez opter pour un contrat de garantie chômage TNS. Ce dernier vous permet de compléter l’ATI en cas de baisse ou de perte de revenus, suite à un ralentissement ou un arrêt de votre activité.
Vous pouvez maintenir votre niveau de revenu à moyen terme. La durée et les indemnités dépendent du contrat souscrit. Par ailleurs, certains contrats de prévoyance sont éligibles à la loi Madelin. C’est-à-dire que vous pouvez déduire une partie des cotisations de vos charges.
Et n’oubliez pas que pour s’assurer un revenu régulier, il faut des missions régulières. Vous pouvez vous inscrire sur Encodeur et postulez ainsi, chaque jour, à de nombreuses offres !
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