Design Les photographies de River Claure explorent l’identité andine bolivienne
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Le photographe bolivien River Claure est intrigué par la formation de l’identité collective et l’influence des perspectives extérieures. Pour lui, ces questions sont inséparables de la photographie et de la mainmise de l’Europe et de l’Amérique du Nord sur la façon dont les peuples et les cultures ont été documentés. Ces images, notamment du Sud global, ont tourné autour de l’exotisme, de l’infériorité, de l’altérité, « et la Bolivie n’a pas fait exception. Je pense qu’être représenté aussi longtemps de la même façon affecte fortement la conception identitaire de toute une région », dit-il.
Dans le but de bousculer une vision binaire de l’identité culturelle, Claure met l’accent sur la mosaïque de contrastes et d’expériences qui façonnent les gens. Il pense que ceux-ci peuvent être résumés par un terme en langue aymara, « Ch’ixi », qui fait référence à une couleur grise créée par des tisserands aymaras tressant ensemble des fils de différentes couleurs. C’est cet état intermédiaire qui le fascine le plus.
Sa perspective a changé lorsqu’il a déménagé à Madrid pour ses études de maîtrise. « Vivre hors de mon pays d’origine m’a inévitablement fait réfléchir sur mes racines et sur les éléments auxquels je m’identifie, et la manière dont les ‘marges’ sont observées depuis l’Europe », dit-il. « Mon séjour hors de Bolivie m’a également fait apprécier la relation que j’ai avec le paysage, non seulement le naturel mais aussi l’urbain. »
À Madrid, il a commencé à se demander où il appartenait, un sentiment qui a finalement donné naissance à son projet, Warawar Wawa. Il dit que la série « propose une alternative visuelle aux idées traditionnelles représentant les Andes boliviennes », résultant en des images fantastiques mais pas folkloriques, tout en mélangeant les coutumes historiques avec des clins d’œil aux « idées et réalités du présent », comme le football de Barcelone. chemise portée par le jeune protagoniste présenté.
Le projet est basé sur la nouvelle Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, qui suit un aviateur échoué dans le désert et sa rencontre avec un enfant remarquable et stimulant – le petit prince – qui vit sur un astéroïde. L’interprétation de Claure se traduit par Fils des étoiles, car il dit qu’il n’y a pas de véritable concept de monarchie dans la culture andine bolivienne. La référence aux étoiles et à la cosmologie dans le titre lui a également permis d’évoquer un « univers visuel fantastique ou magique » tout en respectant l’accent aymara sur la nature comme une « entité supérieure ».
La série est remplie de symboles que le public pourra disséquer à des degrés divers. Claure s’intéresse particulièrement à l’iconographie chrétienne, mais plutôt que de simplement injecter ces motifs dans le projet, il les utilise comme point de tension. « Il y a une image dans le projet La Virgen Cerro qui représente la Vierge Marie et en même temps représente la Pachamama (Terre Mère dans la culture Aymara) », dit-il en exemple.
Depuis la création de Warawar, l’attention de Claure est restée fermement ancrée sur la Bolivie, mais dans son nouveau travail, il examine l’impact durable du post-colonialisme sur les communautés minières en particulier. Parallèlement à sa photographie soigneusement orchestrée, il tient à présenter des photographies de ses archives familiales pour refléter son lien personnel avec le concept.
« Ma propre histoire familiale est marquée par ce travail, mes deux grands-pères ont été mineurs à un moment de leur vie », dit-il. « L’histoire de l’exploitation minière est un élément fondamental dans la construction de l’imaginaire et de l’identité de nombreux Boliviens. »
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